Journal d’un serrurier

Ce livre me parle, il parle de mon métier. Un métier qui va au-delà du savoir-faire et du service. Être serrurier, c’est intervenir dans les moments difficiles et stressants de la vie des autres, empathique, patient et honnête, car projeté dans l’intimité d’autrui tandis que ce dernier est à votre merci. Attention, la situation est idéale pour les serruriers malhonnêtes, moi je préfère m’enrichir des rencontres et situations extraordinaires du métier. Il n’y a pas deux situations qui se ressemblent, mes clients m’apportent beaucoup au travers d’échanges complexes et marquants. Le tout est un long chemin d’apprentissage et d’humanité.

Romain Mechiet écrit sur Le Serrurier Volant de Benacquista : « Marc, trente-cinq ans, est un homme tranquille. Devenu convoyeur de fonds, il mène une vie banale dans un petit pavillon de la banlieue de Paris ; il n’a qu’une seule amie d’enfance, divorcée et qui élève seule ses deux fils. Mais un jour, l’impensable se produit : le fourgon de Marc est attaqué au lance-roquette par cinq malfrat ! Alors que ses deux collègues sont tués, Marc s’en sort par miracle, mais il est grièvement blessé et brûlé. S’ensuivent des mois de convalescence, de rééducation, de drogues, d’opération, de médicaments… Ça vous change un homme. Définitivement. Pour se relever, Marc choisit alors de devenir serrurier volant, un nouveau métier qui donne l’occasion d’ouvrir pas mal de portes et de découvrir les petites et grosses misères de ses congénères. Un jour, un client lui fait une demande qui va le faire renouer avec ce passé qu’il ne parvient pas à oublier… Ce roman est finalement optimiste : avec toutes ces serrures, tout peut s’ouvrir, les portes, les âmes et les cœurs aussi ! Les dessins limpides de Tardi font des mots de Benacquista un vrai bonheur. »